Un polar à l'ancienne avec Al Weeler, suite n° 20)

Publié le par Nettoue


Le cochon qui rêvasse.

En quittant, nostalgiquement, l'appartement de Jenny et de Delilah, le lieutenant, se rend sur le chantier, lui aussi inscrit sur la liste remise par Petrie. L'accueil y est rien moins que chaleureux. Lorsque Al, a fini de décrire l'aspect de la seconde victime, une sombre brute s'approche de lui..

Il mesure bien ses deux mètres et, est bardé de muscles, il ressemble à un tank
-- Flic ou pas flic, fait-il d'une voix grondante, moi je supporte pas qu'on me parle comme ça.
-- D'accord,  Pete, intervint Mclean d'une voix contenue, je m'en occupe.
-- J'ai fini de travailler pour toi il y a cinq minutes, réplique le géant. Alors écartes-toi, nom de Dieu !
MacLean pousse un soupir de regret et se place devant moi. De la main droite, il sort une clef à molette de la poche arrière de sa salopette.
-- Tu sais se qui est arrivé la dernière fois à San Diggo, Pete, dit-il doucement. Je ne veux pas passer une autre semaine à l'hôpital.
-- Tu m'avais foutu en rogne, gronde Pete. T'aurais pas du. Et maintenant, ce salaud de flic m'a foutu en rogne !
-- Je t'ai dit que j'allais m'en occuper, reprend McLean d'une voix si douce qu'elle en est presque caressante. D'accord ?
-- Pas question. Je vais lui arracher la tête des épaules, à ce salopard.
McLean soupire encore, secoue la tête d'un air désolé, puis son bras droit se détend comme un piston. La tête de la clef à molette s'enfonce brutalement dans le ventre du géant qui pousse un grognement de douleur. Puis il se plaque les deux mains sur le ventre et s'effondre lentement sur les genoux. Un coup pareil devrait normalement lui avoir bousillé la rate.
-- On ne peut pas amocher Pete, explique McLean du ton de la conversation courante. Le ralentir un peu, c'est tout. Il a la cervelle à sens unique, mais heureusement il a rarement des idées. Le jour où j'ai essayé de me battre avec lui à la loyale, il a failli me tuer. Hé Jake.
-- Ouais ! répond un gars au visage blafard.
-- Il y a une bouteille pleine dans ma caravane. Va la chercher et file un coup à boire à Pete. (MacLean se tourne vers moi.) Je vous raccompagne à votre voiture, lieutenant.
-- Merci.
Pete pousse un grognement, en guise d'adieu peut-être. McLead attend que nous nous soyons éloignés des gars avant de reprendre la parole.
-- quand on ouvre un chantier, lieutenant, il y a toujours un type comme Stevenson qui se pointe. C'est notre pourvoyeur local. Quoi qu'on lui demande, il vous le fournit, moyennant finances. Des femmes, de la gnôle, n'importe quoi. Les gars du chantier ont tendance à le protéger quand ils se sont dégoté un bon pourvoyeur. S'ils le balancent, où vont-ils en trouver un autre ? Ils ont peur que ça leur donne mauvaise réputation !
-- Je comprends, dis-je. Stevenson est un bon pourvoyeur ?
-- Il était pas mal.
-- Il était ?
-- Comme je vous l'ai dis, les gars vont pas le balancer, fait-il avec un petit haussement d'épaules. Mais ils n'auront plus jamais affaire à lui. Pas après ce que vous leur avez dis de la fille.

En revenant vers la ville, je trouve une cabine téléphonique et appelle l'hôpital. Il leur faut un bout de temps pour trouver Doc Murphy et je finis par me demander s'il n'est pas en train de prendre un bain de formol.
-- Rien d'exitant à vous apprendre, Al, annonce-t-il quand je l'ai enfin au bout du fil. Elle a bien été tuée entre minuit et une heure. Et elle a été violée.
-- Rien d'autre ?
-- Est-ce qu'elle buvait ?
-- Aucune idée.
-- Elle avait une quantité considérable d'alcool dans l'estomac, dit-il.
-- Elle était ivre ?
-- Je ne sais pas. Tout dépend, si elle en avait l'habitude ou non ?
-- En somme, ou bien elle le connaissait, ou bien il l'a forcée à boire ? Peut-être les deux sous la menace d'un revolver ?
-- Le rapport tapé à la machine sera à votre bureau dès demain matin.
-- Merci, Doc.
-- Ah, autre chose, ajoute-t-il. Elle était enceinte.
-- Depuis quand ?
-- Trois mois au moins. Et je suis bien content que ce soit vous et non moi qui ayez ce problème à élucider, dit Murphy . Amusez-vous bien.
Il est cinq heures passées quand je pénètre à nouveau dans l'immeuble < Lloyd et Cotlow La fille aux courts cheveux châtains et aux yeux limpides m'accueille par un grand sourire.
-- Tout va bien, hein ? Comme tu n'as pas rappelé, j'en ai déduis que Julie n'avait rien.
Lynn, porte une robe de toile beige, je remarque machinalement, qui met parfaitement en valeur sa silhouette d'amazone.
-- Cotlow est là ? Je demande.
Elle secoue la tête.
-- Il est parti vers midi et je ne l'ai pas revu depuis. Je ne pense pas qu'il repasse ce soir.
-- Bill Petrie ?
-- Il travaille sur une affaire à l'extérieur. Il n'est pas venu de la journée. Je me suis sentie bien solitaire cet après-midi, à m'occuper de la baraque.
-- Tu veux boire un verre ?
-- Je voudrais quelque chose d'un peu plus fort et pas forcement dans la position du missionnaire, répond-elle tranquillement. Mais on ne peut pas faire ça ici, c'est trop risqué.
-- Sûrement, je déclare d'un ton vague.
-- Est-ce que je détecte un manque d'enthousiasme dans ta réaction ? demande-t-elle avec froideur. Tu es peut-être encore sur les genoux après la nuit dernière ? Franchement, j'espérais une reprise ce soir. J'ai même acheté des steaks pour dîner !
-- Julie Trent est morte.
-- Mais ? répète-t-elle, et son visage se décompose.
-- Elle a été assassinée la nuit dernière, j'explique d'un ton morne. J'ai trouvé son corps ce matin. C''est pour ça que je ne t'ai pas rappelé. J'ai été plutôt occupé.
-- Julie est morte ? (Elle cligne des yeux, mais les larmes se mettent à couler sur ses joues.) Al, tu avais dit qu'elle ne risquait rien et...
-- Je sais, et je me suis trompé. Elle a été tué de la même façon que Lloyd. Et elle était enceinte.
-- Tu veux dire qu'elle attendait un enfant de Lloyd ?
-- Elle attendait l'enfant de quelqu'un, Lynn.
-- C'est horrible ! 'Elle frisonne et ses seins magnifiques tressautent librement sous la toile beige.) Elle a été...
--- Le plus sauvagement du monde. Oui ! Et je me sens responsable.
Elle se détourne brusquement de moi. Les épaules secouées de sanglots, et je me dis que j'ai autant de chance de la consoler en ce moment que de ramener Julie Trent à la vie. Je sors donc et rejoins ma voiture. Le trajet jusqu'à la maison des Stevenson m'occupe les pensées. C'est presque un soulagement d'arriver à destination. Je sonne et madame Stevenson m'ouvre la porte.
Ses cheveux sont décoiffés, et elle n'est pas maquillée. Un cocard violet orne son oeil droit et sa bouche est tuméfiée. Elle porte une chemise ouverte jusqu'au milieu des seins, et elle se tient raide comme si son estomac la faisait souffrit.
-- Espèce de salopard ! Dit-elle en me voyant. Tout ça, c'est de votre faute. Regardez ce qu'il m'a fait !
-- Où est-il en ce moment ?
-- Je n'en sais rien et je m'en fous ! Il m'a flanqué une trempe hier soir après votre départ et puis,   il s'est tiré. Il a dit que tout était de ma faute et qu'il ne reviendrait pas. Il a prit tout l'argent et quand j'ai réussi à me traîner à la banque ce matin, j'ai découvert qu'il avait liquidé le compte....

Carter Brown, présenté par Nettoue. Nous retrouverons Al Weeler jeudi 28 Mai, et demain, ce sera
 < Popol et Manu au bar-tabac de l'Elysée > Je vous embrasse mes amis et n'oubliez pas vos com et votez Weborama... Merci






 

Publié dans entre parenthèse

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D
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N
<br /> Tiens bon, cher Dany Boy<br /> Bisous<br /> <br /> <br />
~
Intrigue...ps moi aussi marre des tags, j'ai créé un petit cadre logo pour informer que mon blog est désormais sans chaines ni tags...si tu le veux?
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N
<br /> Merci, Cerisette. Il y en a tant que parfois c'est lassant. Je remercie et décline en génèral. Et ton blog n'est pas construit pour ce genre de jeu. Par contre, j'aime bien certain d"fis<br /> d'écriture.<br /> Bisous Kri<br /> <br /> <br />
:
Petit coucou rapide, plus le temps de commenter. OB = Over Bug ...Bon mercredi ! Bisoux. dom
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N
<br /> Une catastrophe ce matin; Bisous Dom<br /> <br /> <br />
L
Je n'ai pas pris l'histoire au début, et pour cause mes absences, mais je passe quand même te faire un bisou et te dire que je pense à toiJe t'embrasse
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N
<br /> merci Lmvie. Je suis ton voyage avec beaucoup de plaisir. Ton reportage est de grande qualité.<br /> Je t'embrasse<br /> <br /> <br />
T
Bon, le coup du chantier n'a rien donné pour le moment...mais j'suis sûr qu'on en repalera!!!!On en aprend encore un peu sur les faits...mais au compte goutte....et c'est exquis ma Nettoue!Vivemement la suite!!En espérant sincèrement que tout va bien pour toi mon amie!!!!!!!!!Bisous et beaux rêves!!!
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N
<br /> Plus c'est long, plus c'est bon.... Enfin, c'est se qui se répète entre femmes<br /> Bisous ma Tata Sica<br /> <br /> <br />