Un mari aimant, par Nettoue. 2/3

Publié le par Nettoue

Hélène le regarde partir le coeur serré. Contrairement à se qu'il pense, elle a compris gabeleur-fuite.jpgque rien ne sera jamais plus comme avant la promesse d'un angelot a venir... Elle voit dans ses réticences un effet de sa jalousie et de tout son coeur espère qu'une fois l'enfant là, il va redevenir l'époux charmant qu'elle a vu en lui...

Elle s'assoie dans un grand fauteuil face à la cheminée, un châle posé sur les genoux et à la lueur des flammes reprend son crochet... Peu à peu, elle s'endort en rêvant à un bébé endormi entre ses bras...

 

La nuit est belle, la lueur des étoiles éclaire d'ombres fugitives l'homme qui avance penché sur une vive douleur. Sa main droite enserre le bras d'où coule un sang qui a déjà détrempé la manche de sa chemise. Ses cheveux aux trois-quarts échappés du catogan qui les enserre bas sur la nuque, sont de la couleurs d'un automne aux reflets roux. Le pantalon qui moule ses cuisses puissantes entre dans des bottes maculées de boue, à mi-mollet.

 

Chaque fois qu'il le peut, il se dissimule derrière les arbres des chemins et regarde souvent derrière lui. Quand il aperçoit une petite maison de pierres taillés, visiblement bien entretenue, il prend le risque d'aller y frapper, la sueur inonde son front, coule dans ses yeux, qu'ils ferment brièvement pour en éteindre la brûlure : Il lui faut un abri, pour  quelques instants, de répit, de l'eau et surtout un linge pour bander sa blessure. Il du s'y reprendre à plusieurs fois avant qu'une voix féminine un peu tremblée ne réponde :

 

 --- Que voulez-vous, je vous averti que j'ai un fusil ! En d'autres temps Eloi aurait sourit tant la jeune et jolie voix est peu sur d'elle.

--- Je suis Eloi. Eloi Martin, le fils de l'orfèvre de Dijon. Pour l'amour de Dieu, laissez-moi entrer. Je ne pourrai pas aller plus loin comme ça. j'ai pris une balle dans le bras. Je crois qu'elle est ressortie, mais je perds beaucoup de sang. Il me faut de l'eau et un linge... Je... Les soldats ne sont pas loin !

--- Reculez-vous, il y a une chaîne à la porte, je veux vous voir d'abord. Elle le voit et n'hésite plus. A bout de force, un beau visage sculpté dans un bronze clair lui fait face, levant les yeux sur elle, ils se perdent un instant dans les siens, il fait un pas, puis deux trébuche et tombe sur les dalles luisantes....

 

jaquelineLorsqu'il reprend conscience, il est étendu sur le dos un coussin sous la nuque et une couverture tricotée posée sur lui. Sa manche de chemise a été découpée, son bras est entouré d'un épais pansement. Hélène lui tend un petit verre fleurant bon l'alcool de prune du pays.

 

--- Tenez, buvez, dit elle, en passant une main sous sa nuque pour l'aider à relever la tête. Le feu crépite et envoie des ombres claires au plafond de poutres de chêne. Bien que les volets et les portes ne laissent passées aucune lumière, Hélène a ajoutait de la sécurité en soufflant les chandelles, afin de ne pas attirer l'attention depuis la route, à cette heure de la nuit !

Comme au bout d'un instant Eloi parvient à se remettre debout en serrant les dents le temps que cesse le bourdonnement qui lui hante encore la tête, il remarque la grossesse de son hôtesse.


--- Mon Dieu, dit-il, et moi qui vous cause du souci. Je vais repartir tout de suite. Il doit être plus de minuit et votre mari va rentrer !

--- Ne vous tourmentez pas à ce sujet ! Même s'il était déjà là, il approuverait : Son frère est des vôtres... Il est justement parti le voir... Je vous en prie asseyez-vous dans ce fauteuil. Je vais vous donner un peu de bouillon.

--- Savez-vous se que vous risquez, si l'on me trouve chez-vous ? Hélène hoche la tête et sourit --- Rien, affirme-t-elle, mon mari est "gabeleur", attaché au service des < Publicains royaux >, et devant le raidissement soudain qu'elle sent en lui, elle ajoute :

--- N'oubliez pas, son frère est un engagé chez les "Jacques", de la première heure et avec lui, ses amis et cousins. Je vous le promets, vous ne craignez rien ! Dormez un peu et vous repartirez avant l'aube.

Ce fut alors qu'un bruit furtif, comme volontairement étouffé se fit entendre, identique à une lourde porte que l'on ouvre doucement pour limiter ses grincements... Eloi à l'oreille exercée et se rend vite compte que celui-ci vient du coté de la grange à laquelle il sest appuyé en arrivant...

 

A demain mes ami(es), pour la suite et fin de ce "Mari aimant"... merci de votre fidélité et n'oubliez pas (Et Op, un p'tit com pour Nettoue).

 

krikri

Publié dans Vous dire...

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C
<br /> <br /> oups à tous les coups c'est le mari qui rentre et sans doute c'est lui qui lui a tiré une balle<br /> <br /> <br /> Oh là là, alors que va t-il arriver ????<br /> <br /> <br /> Il quitte sa maison laissant sa femme enceinte et c'est une femme enceinte qui le soigne, conïncidence ????<br /> <br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Bonne journée à toi ma belle et des bisous<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> <br /> Bonjour,<br /> C'est le mari le coupable !?!.<br /> article partagé sur Facebook et +.<br /> Bon blog ,et excellente journée.<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Oui, bien sur et tout se termine bien<br /> <br /> <br /> bisous Ema<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> <br /> Bonjour à suivre..<br /> <br /> <br /> Je te souhaite un très bon samedi amitiés et  bises pour les dames<br /> <br /> <br /> rené<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> merci René, de bonnes choses pour toi ami<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> pour moi ce n'est pas pareil , sébas et les enfants sont loin , alors tu vois ,fini le temps de la fête des mères,bon weekend et profite de tes enfants<br /> <br /> <br /> bisou+++<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> je suis désolée pour toi Cerisette et je t'embrasse très fort<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> bonsoir :), bon weekend***<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Merci, je te souhaite la même chose<br /> <br /> <br /> Merci<br /> <br /> <br /> <br />