Le testament de tante Adèle, le polar de WE, (suite)

Publié le par Nettoue

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En sortant de chez sa soeur, Jérôme, ne se sent pas très vaillant ! Cet homme pondéré, n'aime pas l'imprévu, et moins encore lorsqu'il sait que cet imprévu va faire très mal, et décevoir sa famille !

En fait, il ne se tourmente pas pour lui même, plus jeune de douze ans et élevé par elle depuis la mort de leurs  parents,  alors qu'il n'était qu'un tout petit garçon, elle avait toujours été là pour lui !

 

Bien sur, il lui en a toujours été reconnaissant, pourtant, avec son caractère autoritaire et exclusif, quand il y songe d'un peu près, il a conscience d'avoir été sérieusement brimé, et s'il a fini par renoncer à se marier ce fut bien parce-qu'aucune jeune fille ou femmes pour qui il avait eu un penchant, n'avaient eu le privilège de lui plaire...

 

Pour être honnête, Jérôme sait bien qu'il aurait pu quitter la belle demeure de son beau-frère, et tenter de vivre de sa peinture. Mais il n'avait jamais eu de grandes ambitions et s'était trouvé satisfait de la pension versée par l'époux de sa soeur, de sa chambre et son atelier dans une des dépendances confortables du manoir !

Pourtant, aujourd'hui, cinq ans après le décès du richissime notaire, se que venait de lui être annoncer le faisait vaciller, à la fois sur les jambes et dans la tête, et en dépit de ce début d'automne aux accents d'Emile Verhaeren, il doutait de parvenir à atteindre sa voiture laissée dans la rue, tant un froid d'agonie l'envahissait : Il avait l'impression que ses voisins le verraient trembler.

 

Adèle, avait-elle jamais posséder le pouvoir d'aimer ? Il avait toujours cru qu'elle l'aimait lui, mais il n'en était plus aussi sur, et Edmond, qui avait respecté son désir de ne pas avoir d'enfant, et jamais cessé d'être le meilleur des compagnons, en homme bon et généreux, qu'avait-elle éprouvé à son égard, lui qui dès sa retraite avait mis tout ces biens au nom de son épouse ? Sa revanche d'une frustration inéluctable, il l'avait eu sans le vouloir, en décédant d'une crise cardiaque, dans sa " quatrevingtaine ", chez Rita, une des ancienne hôtesse de son club privé.

 

Jérôme n'était pas naïf à ce point et pour l'y avoir accompagné quelque fois, savait que ce lieu, en principe strictement masculin comportait des petits à coté.

Se qu'il ignorait, était que Rita, avait un petit garçon de dix ans, dont son beau-frère était le père et que pour célébrer sa naissance, le bon notaire lui avait acheté le club !

 

Sa soeur était si difficile à vivre, qu'il n'était pas choqué de cet état de fait ! Non, se qu'elle venait de lui faire prendre des années de plus, était, que celle-ci, avait entrepris des démarches avec l'accord de Rita, bien sur pour adopter l'enfant dans le but d'en faire sa principale héritière, puis de nommer son beau et jeune secrétaire, tuteur et exécuteur testamentaire, grassement dédommagé, cela va sans dire !

 

Les choses n'allaient pas se passer simplement, tant elles allaient faire de déçus : Marie, ne touchait plus de pension alimentaire, depuis son remariage, et son second mari tout d'abord opposé au divorce, ferait tout pour obtenir la garde de sa fille. C'était un bon avocat, et sa conduite,  contrairement à celle de son épouse, était irréprochable ! Elle avait donc un grand besoin d'argent, car ces dettes s'étaient accumulées, jusqu'à l'étranglement : L'on connaissait aussi la gourmandise de Gilbert et son idée tournant à l'obsession d'agrandir son cabinet dentaire.

 

Lui-même, sans le soutien qu'il avait toujours eu, serait sans doute en mauvaise posture, et puis il y avait ses petits neveux ayant toutes les raisons d'espérer de l'aide pour se lancer dans la vie, sans compter mademoiselle Monique, sa dame de compagnie, munie d'un fils né hors mariage, assez mauvais sujet comptant beaucoup sur la générosité de sa mère.

Jérôme ne comptait pas la famille Morin dans les déçus. Ils avaient toujours fait preuve d'une grande indépendance et l'argent ne manquait pas chez-eux. Il était le parrain de Louis, leur fils aîné, présentement préoccupé épisodiquement par les filles, et des vignes à temps plein. Quant à Mireille, il était visible que l'ambition ne dévorait pas sa vie. Son bel amoureux Luc, et son métier de photographe, étant ses centres d'intérêts les plus marquants !

Jérôme éprouva soudain le désir d'aller les voir. Ils avaient toujours été amis et le bon sens de Jacques, allait peut-être aider à lui remettre les idées en ordre de marche !

 

Combien, cette fin de mâtinée était belle, avec son soleil à peine pâli sous la brume des coteaux alsaciens ! Et ces étendues de vignes, aux ceps si hauts et fiers d'arborer leurs grappes éclatantes. Les vendanges du crémant pétillant avaient commencé depuis peu et d'ici une quinzaines de jours, les vignes allaient toutes retentirent du labeur des vendangeurs, qui pour certains gardaient leur vacances pour y participer... Question revenu sans doute, mais pas que cela, car dans la province, le moment où l'on récolte le raisin est unique !

 

Il arriva au domaine à l'instant où Mireille et Luc en sortaient !

--- Luc, à enfin des vacances, annonça la jeune fille radieuse. Et nous partons sans perdre une seconde cousin.

--- Tu n'assisteras donc pas à la réunion souhaitée par ta grand tante !

--- Pas même si nous ne partions pas. Louis non plus je crois. Quant à maman et papa, je crois qu'ils feront simplement  acte de politesse samedi soir... Enfin, ils t'expliqueront cela eux-même. Heu, tu sais que tu es toujours le bienvenu chez-nous, au moins ?

Jerôme lui caressa la joue, avec un pauvre sourire.

--- Toi, mignonne, toi et tes parents naturellement, m'avez tout l'air de savoir, se que moi j'ignorais encore ce matin....

 

A demain pour la suite et fin de la première partie de ce polar. La seconde partie sera pour le week-end prochain. Merci de votre fidélité, et n'oubliez pas combien vos commentaires font plaisir à lire !

 

krikri


 

Publié dans Le petit policier...

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C
<br /> <br /> Pour la balustrade, ton choix sera le mien ... Pour l'instant, moi je n'ai plus de boulot : les travaux cessent faute de munitions ... <br /> <br /> <br /> Bisou$$$<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Rose dragée ! Ces grèves ne sont plus de mise... Personne n'y croit plus vraiment et pourtant elles font bien chier leur monde !<br /> <br /> <br /> Bisous ma Dom<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> <br /> Eh bien jusqu'ici je ne vois pas le drame en lui-même .... à suivre donc !<br /> <br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br /> Claude<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Des jaloux, des ambitieux une femme impossible et méchante qui se sait courtiser pour sa fortune et qui cherche le moyen de jouer un bon tour...<br /> <br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> bonsoir Nettoue                    j'adore les petits polar du week-end et ce soir , j'ai l'avantage<br /> de pouvoir lire la suite immédiatement sans avoir à attendre demain ..bonne soirée     bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Bonne journée mon amie et bises<br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Rhâaaaa la la ! Faut encore attendre ...<br /> <br /> <br /> Bon dimanche ! Bisoux. +++<br /> <br /> dom<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> le temps que je me régénère les neurones<br /> <br /> <br /> Bisous ma Dom<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Tes sourires me manquaient...C'est un beau dimanche pour moi quand je te lis...<br /> <br /> <br /> Gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Tu es adorable Marlou, merci et bises<br /> <br /> <br /> <br />