Je me suis laissé dire, le forgeron , oui mais pas seulement..;

Publié le par Nettoue

  

Jusqu'à l'apparition des tracteurs et du matériel, qui au  début du siècle dernier,  se voulait moderne, le forgeron de nos campagnes occupait une place de choix parmi la population des villages et lieux alentours !

Il pratiquait un travail de vraies  spécialités,  bien que multiples et variées elles aient été assez mal définies.
C'était un homme indispensable à la vie immuable des campagnes, car souvent habile, on utilisait ses compétences à tous propos !

Le forgeron, travaillait quelque fut le temps ou le moment de l'année, puisque dans la chaleur de sa forge alimentée avec un rituel permanent, les saisons n'avaient pas de prise sur la multiplicité de ses tâches.

Cet homme, aux muscles noueux, où ruisselait une bonne sueur de bons efforts, rude travailleur s'il en fut, forgeait les outils agricoles pour les gens de la terre, les armes pour les chasseurs ainsi que les ustensiles indispensables à la ménagère de la maison.
L'un, n'allant pas sans l'autre, il était aussi un  maréchal-ferrant, fabricant  les fers avant de les poser à la demande.
Bien souvent, détenant son savoir de son père, qui lui-même l'avait appris du sien.  Celui-ci, que tous le monde appelait Vulcain, (Car l'instituteur en avait évoqué la légende.) au grand dam de monsieur le curé, faisait office de vétérinaire : il en possédait la connaissance sans les diplômes et en habile homme, aurait pu en remontrer sur la façon de concevoir les fers se pouvant adapter, aux boeufs et aux mulets ayant les sabots quelque peu déformés.

Tout un art était alors pratiqué pour  que  chaque bestiaux, victime d'une anomalie, puisse être utilisé à l'instant des labours et des foins.

De Janvier à   Mars, Vulcain qui vivait au rythme des saisons, réparait et fabriquait l'utile pour les coupes de bois. Au printemps, il cerclait et entretenait les chars à foins.
La forge du village était pour ces hommes rudes, à la peau tannée, aux yeux délavés par la réverbération du soleil sur le vert des près, creusés en leurs coins par un instinctif réflexe de protection, un lieu de convivialité et de chaleureuse complicité masculine.

Dans bien des villages, égarés en apparence, au milieu de presque nul part, principalement dans ceux posés comme par la main d'un hasard inexpliqué aux pieds des montagnes, on lui attribuait aussi, quelques dons de guérisseurs ! N'étant en fait, que ceux du bon sens, mais que l'on préférait attribuer à une grâce héréditaire née de la fonction.

Les gens du pays venaient alors le consulter, après que l'on ait  épuisé les autres remèdes pour soigner, par exemple, les convulsions des enfants ou toutes autres manifestations attribuées au mauvais oeil !
Le prêtre rageait, conseillait le médecin,  installer à des kilomètres de là, et surtout la prière.. Lesquelles ne gênaient pas, bien sur, mais l'un n'empêchant pas l'autre, il n'y avait pas péché à se mettre toutes les chances de son coté, avant de s'en aller dépenser trois fois plus cher, en se rendant à la ville la plus proche.

Vulcain, était aussi.(Seigneur, vous auriez du les protéger des caries.) le seul dentiste des lieux, puisque dans sa forge, l'on trouvait toute une panoplie de tenailles et de grosses pinces pour extraire le mal de dent !

Bédame ! En ces temps reculés et de grande simplicité, on ne savait pas et surtout, ne prenait pas le temps d'apprendre à se soigner la dent gâtée ! Non, on arrachait, après avoir ficelé le patient sur un fauteuil. La " goutte ", généralement de prunes, issue de la distillation des spécialistes de la chose, eux aussi de père en fils, car tous le monde ne se possédait pas un alambic, se distribuait alors sans modération, avant, pendant et après le bref moment de torture ! A condition toutefois, que la dent malade ne se prenne pas la fantaisie stupide de se briser en plusieurs morceaux...
Auquel cas, tout ce petit monde, le Gégé, l'Anatole, (Les aides bourreaux bénévoles.) le supplicié, t tout ceux qui passant par là, entendaient les cris, et Vulcain lui-même se finissaient la séance pétés comme des coings
Pire encore qu'à l'enterrement de la vie de garçon de l'Arsène, tellement malade les jours suivant, que l'on avait du repousser le mariage d'une semaine..

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L
Encore une sublime page Nettoue. Je ne voyais pas cet homme, que j'ai connu un peu dans ma jeunesse, avec tant de compétences. Pas assez vieux pour une fois.Je me disais en te lisant avec plaisir que tu pourrais presque faire un petit book de ces métiers que tu décris avec tant de beauté.Merci encore pour l'isntant plaisir. Je t'embrasse fort.
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N
<br /> Merci mon poète. J'y ai déja pensé. Tien je te donnes le titre du prochain courant de semaine. < Le résinier ". Mais n'oublie pas de venir demain. Si tu veux me voir d'un peu près... Bisous<br /> <br /> <br />
N
Bonsoir Nettoue!!!!ton billet me fait penser aux " cymbales cuites dans les fours " d'istanbulhttp://couleurs-d-istanbul.over-blog.com/categorie-10955052.htmlbisous.;en Turc forgeron se dit "demirci"
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N
<br /> Je suis heureuse que tu au aimé mon " demirci " , Nina, et plus encore de te connaitre. Je t'embrasse<br /> <br /> <br />
F
rudes moeurs de l'époque: c'est pour ça qu'il n'y avait que les costauds qui en réchappaient!! chez nous aussi le forgeron était un personnage à tel point qu'on dit encore à notre époque: "c'est la petite-fille du forgeron .. "(et tout le monde sait de quelle famille on parle )" -c'est le petit-fils du maréchal-ferrant .."  ;dommage que ous ces beaux métiers aient disparu dans nos campagnes  gros bisous
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N
<br /> Il y a toujours des maréchal-ferrant, mais sur ma Fanfan, ils n'arrache plus les dents... Quoique ?<br /> Bisous ma belle !<br /> <br /> <br />
C
coucou, moi qui ne suis pas rassurée quand je vais chez le dentiste à vrai dire, je déteste, et bien tu ne m'encourage pas à y aller quand je lis "tenaille, grosse pince" !!!!!Dommage que ces métiers n'existent plus, il y a encore quelques temps au village, il passait un aiguiseur de couteauOn l'entendait arrivé, il criait avec sa voix porteuse très loin et puis son petit cabrouetbisous et bonne journée
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N
<br /> Le métier de forgeron était un superbe métier. Quant au dentiste, je me trouve dans le même cas que toi !<br /> Bisous<br /> <br /> <br />
M
<br /> Je me suis laissé dire que j’ai rendez-vous vendredi, non pas chez le forgeron mais chez le dentiste… Je me suis laissé prouvé déjà que de cela je n’en ressortirai pas pété comme un coing même si je vais peut être avoir la bouche en coin… Je me suis laissé dire que tout devrait ne pas me faire aussi mal que ces pauvres diables et diablesses qui devaient endurer un pire avant d’être soulagés. Je vais demander au dentiste s’il fait ouvrage de force aussi et s’il soigne les animaux. S’il me prend pour un fou, je lui ouvrirai ton blog ce qui changera de ma dentition à l’écran de son ordinateur. Superbe texte, j’aime savoir que maintenant tout fait moins mal alors que pafois ça fait très mal quand même ! Je t’embrasse Dame amie Nettoue. Bonne nuit à toi. Marc de Metz. <br />
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N
<br /> les moyens étaient rudimentaires, moi qui ai horreur que l'on me tripote les dents.<br /> Bises Marc<br /> <br /> <br />