Le phare d'Eilaen, cet inconnu !
Pourtant, il aurait pu être un phare comme tant d'autres... Perdu entre ciel et mer et si peu de terre, frappé par des vagues contrariées de se voir arrêtées en chemin !
Il aurait pu n'être, qu'une lueur reflètée dans une nuit de vagues noires sous un ciel mécontent, destiné à guider les bateaux aveugles ou égarés, douloureux et blessés, impatients de rentrer au port soigner leurs blessures, après que la corne de brume ait averti les familles que les hommes arrivaient courbés de fatigue dans leurs vareuses raidies par le sel. Il aurait pu...
Il n'en fut rien, car dès qu'il fut édifié en 1899, sur une des îles Flannan, au large de la cote Est, écossaise, le phare d'Eilaen Mor, fut le témoin ou l'auteur d'évènements aussi graves qu'inexpliqués, avant que monument glacé, lourd de secrets, il ne fut maudit !
Au cours de l'année de sa mise en service, trois de ses gardiens moururent, sans raison apparente, un autre fit une chute mortelle, plusieurs devinrent fous !
Quatre gardiens s'y relayaient par équipe de trois, y passaient six semaines d'affiliées, suivies de quinze jours de repos : Le navire Hespérus qui venait apporter les vivres, ramenais celui qui venait de finir son congé et repartais avec un autre gardien.
L'endroit escarpé, extrêmement rocheux, battus pat les vents était sinistre. Bizarrement, en dépit du sel marin projeté, l'herbe y poussait bien verte et quelques bergers téméraires s'y aventuraient pour y faire paître leurs moutons. Aucun d'entre-eux, jamais, n'aurait voulu y passer la nuit et cela quelque fut le temps : Au contraire, ils se hâtaient d'en partir bien avant les prémices de cette tombée de nuit, d'entre-chien et loups, propice aux peurs inexpliquées.
Ce jour là, lorsque le capitaine du navire ravitailleur demande au gardien Joseph Moore, qui revenait prendre son service, sil était heureux de retrouver ses compagnons, celui-ci hésita longtemps, avant de hocher brièvement la tête, comme s'il craignait que le fait de répondre non, à haute voix, risquait de lui attirer quelques foudres du ciel sur la tête. Et quand le patron du navire insista pour savoir à quoi ils passaient leur temps, Joseph, comme absent et malgré lui, s'entendit répondre : Nous lisons et relisons les journaux, regardons la mer et jouons auc échecs...
Le capitaine fini par comprendre que depuis peu, le climat se détériorait ! Que chacun, demeurait souvent seul dans son coin à sonder les fonds marins, au travers des hublots...
Le 26 décembre, 1900, alors que l'Hespérus, approchait des îles...
A demain mes amis pour la suite et fin, du mystère du < Phare d'Eilaen >... Merci de votre fidélité et n'oubliez pas combien vos commentaires sont encourageants !
