Un polar à l'ancienne avec Al Weeler, suite n° 22 )

Publié le par Nettoue



Le cochon qui rêvasse.

Le lieutenant  appelle le bureau du shérif depuis chez madame Stevenson.  Annabelle Jackon la secrétaire lui fait part de l'appel de Petrie qui désire lui parler au plus vite.
(Je le rappelle dans deux heures,) répond-il. Son idée est de trouver Stevenson au plus vite....

Delilah m'ouvre la porte. Elle a troqué son uniforme de soubrette contre un peignoir de soie blanche, ouvert de haut en bas.
-- Merde ! Fait-elle. Vous n'arrêtez donc jamais de travailler ?
Elle referme son peignoir, couvre ses seins fermes, de même que se qui attire immanquablement mon attention. C'est aussi bien, d'ailleurs ça me permet de mieux me concentrer sur mon travail.
-- Je passais par hasard dans le coin, dis-je d'un ton léger, et je me suis rappelé votre généreuse proposition.
J'avance dans le living-room, la laissant fermer la porte derrière moi. Elle me rattrape deux secondes plus tard et elle n'a pas l'air particulièrement à son aise.
-- Ecoutez, lieutenant, vous choisissez vraiment mal votre moment. Jenny travaille, vous pigez ?
-- Dans la chambre, dis-je. Alors qu'est-ce qui nous empêche, toi et moi, de nous amuser un peu ici ?
-- Je n'ai pas le temps maintenant, répond-elle vivement. Il faut que j'aille retrouver un miché dans un hôtel du centre dans vingt minutes. Et, celui-là, crois-moi, il n'aime pas que je le fasse attendre !
-- Je vois que tu es déjà habillée, dis-je aimablement.
-- Je sortais de la douche quand tu as sonné, réplique-t-elle  d'un ton irrité.
-- Et dans les deux minutes, tu aurais été prête !
-- Bon, d'accord, (Excédée, elle hausse les épaules.) Je n'ai pas le temps, mais si t'as vraiment envie de te soulager, je peux te faire une pipe en vitesse. D'accord ?
-- Qui est-ce le miché ?
-- Le miché ?J (Elle me regarde perplexe.) Quel miché ?
-- Celui qui est avec Jenny dans la chambre.
-- Tu t'imagines que je me rappelle leur nom ? s'exclame-t-elle incrédule. C'est simplement un client !
-- Un client venu dire adieu ? je demande. Un client passé prendre un peu de pognon qui traînait, mais comme il n'y en a pas, il a décidé de se payer en nature ? Avant de disparaître ?
-- Pour causer, tu causes beaucoup, fait-elle d'un ton sec. Mais se que tu dis n'a pas grand sens.
Je me dirige vers la porte de la chambre à coucher. Delilah réagit immédiatement et vient se placer devant moi.
-- Tu peux pas entrer, mec ! Fait-elle d'une voix tendue.
Je l'empoigne par les épaules pour l'écarter, mais je commets là une grave erreur. Elle me gratifie d'un violent coup de genou dans le vas ventre et une douleur fulgurante explose dans mes entrailles.
-- Jenny ! Glapit-elle. Le poulet est revenu !
Dans un suprême effort, l'esprit traversé de pensées parfaitement impubliables, je réussis à me redresser. Delilah s'enfuit vers la cuisine, et je me dis que je m'occuperais d'elle plus tard, merde après tout. C'est la deuxième fois en moins d'une minute que je la sous-estime. Elle est de retour en un temps record, brandissant un grand couteau à découper. Son peignoir est de nouveau grand ouvert, mais cette fois je ne m'intéresse vraiment pas à son anatomie.
-- Essaye d'entrer dans cette chambre, mec, fait-elle, haletante, et je t'ouvre en deux à partir des couilles !
Je ne me rappelle aucun paragraphe dans le manuel du parfait flic qui prévoit ce genre de situation. A la façon dont elle brandit le couteau, prête à bondir, je vois bien qu'elle ne plaisante pas.
Une douleur sourde me taraude le ventre et j'ai un goût amer dans la bouche. Je sors le 38 de son baudrier et le braque sur elle.
-- Essaye pas de me bluffer, mec, dit-elle. Tu ne t'en serviras pas, de ton flingue.
J'abaisse le canon et presse la détente. Le détonation est assourdissante entre les quatre murs de la pièce et le projectile s'enfonce dans le sol entre les pieds de Delilah.. Elle pousse un hurlement de terreur, lâche le couteau et fait un bond en l'air.
-- T'aurais pu me tuer ! Glapit-elle. T'es complètement maboul, espèce de salaud !
A l'instant même où ses talons heurtent le sol, je lui pose une main à plat sur la figure et la repousse. Elle part à reculons en titubant, finit par perdre l'équilibre et atterrit sur le dos avec un choc retentissant. J'ouvre la porte de la chambre d'un coup de pied et j'entre.
Jenny est assise sur le bord du lit, nue, l'air franchement nerveux. Stevenson a remis son caleçon et il est en train de glisser frénétiquement un pied dans une jambe de son pantalon. Ma brusque apparition lui fait perdre l'équilibre à son tour. Il jure à mi-voix et tombe en biais sur le lit.
-- Sors d'ici et va calmer cette serineuse, je dis à la rouquine.
-- Tu permets que je m'habille d'abord ?
-- Depuis quand ça te gêne de te balader à poil ? je réplique.
-- Ma salope de femme ! Dit, Stevenson, d'une voix hargneuse. J'aurais dû la tuer, pas seulement la tabasser ! (Il remonte la fermeture eclair de sa braguette et me considère d'un sale oeil.) Bon, alors ? Pourquoi vous vous amenez ici un pétard à la main ?
-- Le vendeur de rêves, je réplique. Grâce à qui, dans cette ville, les gens voient se réaliser leurs petits fantasmes minables.
-- Bon, quelqu'un a envie de quelque chose, et je le lui fournis, marmonne-t-il. Pas de quoi en faire un plat.
-- Pourquoi avez-vous tuer Lloyd.
Lloyd ? (Il me dévisage un instant.) Qui c'est, Lloyd, bon Dieu ?

Carter Brown, présenté par Nettoue. La suite de Al Weeler lundi 1er Juin. Demain, nous retrouverons ( Je me suis laissé dire...) Je vous embrasse mes amis et n'oubliez pas vos com et votez Weborama


Publié dans entre parenthèse

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D
Et l'histoire continue... Toujours aussi passionnante...Amicalement
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N
<br /> Merci et à demain<br /> Bonne soirée Didier<br /> <br /> <br />
V
Chère nettoue. Désolée pour cette absence iinattendue. Une rechute pas très cool. Je rentre de l'hôpital, enfin, vu l'heure à laquelle je t'écris, je suis rentrée hier après-midi. Encore un combat que dame mort n'a pas eu ! Il fait trop noir chez elle et moi je préfère les couleurs. Je t'embrasse bien fort.
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N
<br /> Accroches-toi, ma chérie tu vas gagner. Tu rentres de si loin et tu as un tel courage !<br /> Mille bises Angel<br /> <br /> <br />
L
alors il mit son chapeau prit son pigot et balança deux ramponneaux  dans la boite à mégots du méchant ! bisous ma Nettoue.
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N
<br /> Une conclusion parfaite !<br /> Bisous mon poète<br /> <br /> <br />
M
ma zette que ça remue... tout comme j'aime!!!gros bisou (ben non j'étais pas au cinoche...)pétard j'entends tous les voisins par les fenêtres qui s'écoutent Johnny, j'ai la tête qui explose... vive la télé...!!
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N
<br /> Et moi, j'avais l'intention de l'écouter un moment, et puis je me suis couchée et j'ai dormi<br /> Bsous Mamalilou<br /> <br /> <br />
M
Super délirant...Tu es douée, bisous, Nettoue
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N
<br /> Merci Marlou. Je ne m'ennuie jamais chez-toi, non plus tu sais ! Bisous ma belle !<br /> <br /> <br />